Festival Concéntrico, nous y étions !
Une « soucoupe populaire » pour vivre une expérience de partage.
À l’initiative de la Ville de Troyes et en partenariat avec Garnica, fabricant de contreplaqué en peuplier originaire de Logroño, l’École Supérieure de Design de Troyes a été sollicitée afin de concevoir une structure en vue d’être exposée au festival d’architecture et de design Concéntrico à Logroño en Espagne.
Du workshop au festival
C’est tout d’abord dans le cadre d’un workshop avec les étudiants de 4e et 5e année qu’a débuté ce projet pour une première étape de défrichage de concepts. Puis une équipe de trois étudiants designers a approfondi le sujet de ce projet stratégique durant 7 mois.
Soucoupe populaire qui a été installé et présenté au festival du 2 au 6 septembre, est le fruit du travail de Camille Le Mesre de Pas, Léo Letouzé et Justine Thomas en collaboration avec les équipes de Garnica et Concéntrico.
À la présentation des projets stratégiques proposés aux étudiants de 5e année, Camille, Léo et Justine s’accordent à dire que « le fait que ce projet ait pour finalité l’exposition grandeur nature au festival a été un critère déterminant ».
Des heures de briefs, de croquis, de vues 3D, d’échanges ont permis aux festivaliers de découvrir une structure en contreplaqué de peuplier en forme de soucoupe. Ce travail mené en trio a permis à chacun d’apporter ses compétences et d’exploiter leurs potentiels individuels, travail du bois pour Camille, design d’espace pour Justine et Léo pour le design produit.
« Dans une période compliquée avec le contexte sanitaire, nous avons eu des doutes sur la faisabilité du projet et de voir qu’on est allés jusqu’au bout c’est une grande fierté ! D’autant plus que j’ai eu la chance de faire la présentation de notre projet en espagnol, lors de la tournée inaugurale du festival, à laquelle assistaient la presse, les institutionnels, des artistes et visiteurs » se félicite Justine.
Une microarchitecture expérientielle
À travers cette installation, les trois étudiants ont souhaité créer un lieu populaire, en peuplier (l’arbre du peuple). C’est un point de rassemblement, attirant petits et grands grâce à sa forme intrigante. Le but de la soucoupe est de proposer plusieurs activités, de laisser les festivaliers s’approprier l’espace et de créer ainsi leurs propres usages, insoupçonnés.
Au cours du festival, un rendez-vous a été donné aux visiteurs, qui ont pu se rassembler dans une ambiance conviviale et profiter d’une distribution de soupe. Une installation pensée pour permettre une réelle expérience de partage entre les citoyens et les visiteurs : se rencontrer, faire circuler l’énergie, créer des alliances et des souvenirs uniques, propres à chacun.
Cette microarchitecture différente de structures plus contemplatives n’a pas laissé les visiteurs indifférents, souvent intrigués par la forme et le concept. « C’était super de pouvoir vérifier sur place le temps du festival, que les visiteurs n’hésitent pas à monter dans la structure, à s’y poser pour discuter ou encore à y faire du skate ! » nous explique Camille.
Un projet riche d’apprentissage
Camille, Léo et Justine illustrent ici la mission que s’est fixée l’Ecole Supérieure de Design de Troyes de former des designers qui comprennent la société et y contribuent de manière créative et responsable. Consciente que cette connexion entreprise/designer peut ouvrir de nombreux champs d’expression et d’innovation, l’école fait du projet et de l’entreprise, les piliers de sa pédagogie.
« Dans notre jeune vie de designers, c’est le premier projet que l’on mène sur un si long terme et que l’on a la chance de voir se concrétiser réellement qui plus est, dans le cadre d’un festival international, c’est une grande fierté. » souligne Camille.
Selon Léo, « le projet stratégique tel qu’il est proposé à l’école en collaboration étroite avec une entreprise est l’opportunité de toucher à la réalité, d’expérimenter la gestion de projet et le relationnel client sur le long terme et c’est top pour notre avenir professionnel. »
Nous avons à cœur, à l’école de multiplier tous types de collaborations pour accompagner nos étudiants vers l’emploi et Justine d’ajouter qu' »une telle visibilité, ouvre des portes, nous offre des opportunités de rencontres que nous n’aurions probablement pas pu avoir seuls. »