Waxlamp primée au défi Aluminnov’ 2020
Dès la 2e année du parcours, nos étudiants sont amenés à travailler sur des projets collaboratifs avec des entreprises.
En janvier dernier était donc lancé un projet pédagogique axé design produit avec les étudiants de 3e année encadrés par le designer Jules Levasseur.
Construit en partenariat avec l’entreprise AFL Honey Comb, leader mondial des technologies à base de structures alvéolaires en nid d’abeille aluminium, ce projet, au-delà de travailler ce matériau singulier, visait à proposer aux étudiants de participer à la 5é édition du défi Aluminnov’.
On vous en dit plus sur le concept du défi et on vous présente Waxlamp, le projet que Marine Bournof a développé dans le cadre du concours et pour lequel elle a reçu le prix du design artistique.
Qu’est-ce que le défi Aluminnov’ ?
Le défi Aluminnov’ est une compétition accessible aux étudiantes d’écoles de design, d’ingénierie, des beaux-arts, d’architecture. Il est organisé par Aluminium France, qui rassemble les industriels du secteur, dans une démarche pédagogique visant à rapprocher professionnels et étudiants.
Chaque étudiant doit proposer une création innovante dont le matériau principal est l’aluminium, avec pour objectif de répondre à des besoins et usages nouveaux.
Marine, comment as-tu appréhendé le projet et le matériau ?
J’ai réellement découvert le matériau et son processus de fabrication lorsque nous sommes allés visiter l’usine de AFL Honey Comb à Courtenay.
Ensuite, j’ai rapidement cherché quel autre matériau je pouvais associer à cette base de nid d’abeille en aluminium. M’est alors venue l’idée de travailler la cire d’abeille, pour rappeler les origines de la ruche et de ses insectes. De plus, je trouvais intéressante l’odeur et la couleur de cette matière.
Quelles ont été les étapes du projet ?
Je suis d’abord passée par un temps d’expérimentations avec le nid d’abeille en aluminium, pour trouver une fonction à cette matière. Puis en y associant la cire d’abeille, j’ai testé différentes manières de les mélanger. Au fil de ces tests et expérimentations, je me suis rendue compte que l’association de ces deux matières créait, à la lumière, un effet intéressant avec l’irrégularité des remplissages des alvéoles, la couleur jaune, les zones fines. L’idée de créer une lampe s’est donc assez vite imposée.
Je suis ensuite passée par une phase de croquis pour déterminer sa forme avant de passer à la maquette et au prototypage.
Primée à la biennale de design graphique de Chaumont en 2018, aujourd’hui lauréate d’un projet de design produit, comment définis-tu ton profil de designer ?
J’aime être polyvalente dans ce que je peux produire, je ne souhaite pas me restreindre, pour l’instant, dans un domaine précis du design. Et c’est ce qui me plaît dans le Bac+5 designer concepteur de projet où je suis amenée à travailler sur des problématiques tant liées au design produit, au graphisme qu’au design d’espace. Mais je dois bien l’avouer, j’ai une préférence pour le design produit, et notamment le travail des matières et leur expérimentation. Dans tous les cas, j’aime me lancer des défis dans les différents projets et cas auxquels je suis confrontée.
Hier avait lieu un webinaire pour la remise des prix, comment vis-tu cette nouvelle distinction ?
Je suis très contente d’avoir remporté le prix du design artistique pour l’édition 2020 et je ne souhaite pas m’arrêter là ! J’aimerais pouvoir continuer à participer à d’autres concours qui sont une véritable vitrine pour nous jeunes designers.
Lors de la remise des prix hier à 18h, la présidente du jury, Anne-Marie Sargueil, présidente de l’Institut Français du Design annonçait aux 4 lauréats du concours, qu’elle les invitaient en tant que jurés de l’édition 2021 des Janus.
Bravo Marine et en route pour de nouveaux prix !